12. juin 2014

Le rapport de durabilité de la Coupe du monde de football au Brésil

Aucun sport ne peut se targuer de compter autant de fans. Le football rassemble. Les supporteurs s’enflamment et jubilent tous ensemble, ils partagent aussi leur déception. Le Brésil attend deux à trois millions de visiteurs dont 600 000 étrangers à l’occasion de la Coupe du monde de football de la FIFA™. Sans parler de tous ceux qui seront devant leur poste de télévision. Peu de personnes y pensent mais une Coupe du monde de football requiert également de l’énergie. Beaucoup d’énergie. La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) qui en est bien consciente a développé à cette fin une stratégie de durabilité avec le Comité local d’organisation (LOC).

Le coup d’envoi sera donné le 12 juin. Les meilleures équipes de football du monde s’opposeront au Brésil durant un mois, jusqu’au 13 juillet. Afin que tout se déroule parfaitement, les préparatifs ont commencé des années plus tôt. Depuis que le Brésil a été désigné pays hôte le 30 octobre 2007 à Zurich, les douze villes brésiliennes qui accueilleront des matchs de la Coupe du monde s’équipent. Des stades ont été construits ou rénovés, des plans de circulation ont été développés et des hôtels sont sortis de terre. Outre ces aspects sportifs et sociaux, la durabilité et l’efficacité énergétique jouent un rôle croissant. «La mesure de l’empreinte carbone de la Coupe du monde et la mise en place de mesures de compensation constituent un élément majeur de la stratégie de durabilité », explique Federico Addiechi, directeur du département Responsabilité sociale d’entreprise de la FIFA. «Le LOC et la FIFA compenseront la totalité des émissions qu’ils génèrent par des projets de lutte contre le changement climatique et toutes les autres parties prenantes sont tenues de réduire autant que possible leurs émissions et déchets.»

Des émissions de CO2 dues à la mobilité

La FIFA prévoit que la Coupe du monde et la Coupe des confédérations qui s’est tenue en juin 2013 au Brésil laisseront à elles deux une empreinte carbone de plus de 2,7 millions de tonnes d’émissions de CO2. Plus de 80% de cette empreinte provient du transport des joueurs, collaborateurs, bénévoles et spectateurs.

Les déchets issus des boissons et des collations

Les déchets sont un autre sujet important lors des manifestations de cette ampleur. Beaucoup de déchets sont en effet générés rien que dans

les stades de football. Les spectateurs veulent boire et manger un morceau durant les matchs et les mi-temps. Mais qu’advient-il des canettes et des gobelets vides, des serviettes et des emballages? Pour produire le moins de déchets possible ou pour au moins les recycler, 19 coopératives ont été créées au Brésil lors de la Coupe des confédérations en 2013. Leur mission: le tri et l’élimination des déchets. Grâce à ce projet – une initiative commune de la FIFA, du LOC et de Coca-Cola, 70 tonnes de déchets ont pu être recyclés l’année dernière. Et les coopératives ont fourni du travail à la population locale. Au Brésil, la réduction des déchets n’est pas encore aussi optimale que le recyclage. Cela s’explique en partie par des obligations légales qui vont à l’encontre d’une diminution des déchets. Les serviettes et les pailles doivent être emballées individuellement pour des raisons d’hygiène. Mais les plats et les boissons proposés dans la zone d’accueil des stades seront tout du moins servis dans de la vaisselle réutilisable.

Restauration: les produits régionaux à l’honneur

La provenance des aliments influence également la consommation énergétique et l’environnement. Pour éviter les transports sur de longues distances, il est judicieux de privilégier des produits régionaux. La FIFA confirme que la majorité de la restauration dans les stades sera produite localement. Même les marchandises proposées à l’échelle nationale seront fabriquées dans la région. En ce qui concerne les services offerts au niveau des zones d’accueil, des contrats ont été passés uniquement avec des prestataires locaux dont les collaborateurs et les produits proviennent également de la région. Une restriction subsiste néanmoins: certaines boissons alcoolisées uniques telles que le champagne devront être importées. Car les fans voudront sûrement trinquer comme il se doit à la victoire de leur équipe!