Adrian Koessler dirige EBL Telecom depuis dix ans. Avec son équipe de 27 collaborateurs, il garantit une connexion rapide et de qualité pour la télévision, Internet et la téléphonie, ainsi qu’un service clients personnalisé et aimable.
Adrian Koessler, que fait exactement EBL Telecom ?
Nous construisons et entretenons des réseaux HFC (Hybrid Fiber Coax, également connu sous le nom de téléréseaux) pour les télécommunications et nous veillons à ce que nos clients disposent d’une connexion fiable, rapide et constante pour la télévision, Internet et la téléphonie. Nous desservons des ménages privés et des clients professionnels, qui se procurent chez nous leur abonnement Telecom. Au sens strict du terme, nous sommes toutefois un gestionnaire d’infrastructures. Nous achetons la télévision, les services Internet et de téléphonie auprès de fournisseurs de services Internet pour nos clients.
Depuis plus de 120 ans, EBL est un fournisseur d’électricité. En 1992, elle s’est agrandie avec la division Chaleur, c’est-à-dire les thermoréseaux. Comment s’intègrent les télécommunications aux activités du secteur de l’énergie ?
Troisième pilier, la division Telecom s’intègre parfaitement au portefeuille de la société EBL. EBL est également un gestionnaire d’infrastructure dans le domaine de l’électricité et des réseaux d’énergie de la division Chaleur. Nous construisons et entretenons des réseaux, mais nous offrons aussi de bons services en lien avec ces réseaux.
Quels ont été les débuts de la société EBL dans le domaine des télécommunications ?
Dans les années 1950, le téléréseau s’est progressivement élargi en Suisse pour se substituer à la réception par les antennes sujettes aux perturbations. Souvent, les communes se sentaient responsables du téléréseau, et parfois, des coopératives ont été constituées. En 2001, EBL et deux partenaires ont acquis, sous le nom EBLcom, les premiers téléréseaux de communes ou de coopératives qui ne souhaitaient plus remplir cette mission. En 2008, le conseil d’administration de la société EBL a décidé de se développer dans ce secteur. Nous avons repris l’intégralité de l’activité gérée par EBLcom et sommes devenus EBL Telecom.
Où en est EBL Telecom aujourd’hui ?
Dans notre fief de base de la région de Bâle-Campagne, de Pratteln en remontant, les réseaux de télécommunication de 23 communes font partie de notre réseau de télécommunications. En outre, depuis 2008, nous avons progressivement acquis de nouveaux réseaux de télécommunication en dehors de notre zone de desserte : le Laufonnais, certaines régions du Jura, de Suisse romande ainsi que des cantons de Berne et de Lucerne. Nous continuerons à raccorder de nouvelles zones à nos réseaux existants si d’autres communes ou coopératives souhaitent s’affilier à EBL. Mais pour le moment, nous n’entendons pas conquérir de nouvelles zones de clientèle.
En quoi le secteur des télécommunications a-t-il évolué au cours de ces vingt dernières années ?
Le marché des télécommunications a été libéralisé en janvier 1998. Dès le début de notre activité de fournisseur de télécommunications, nous disposions d’un réseau à large bande, ce qui nous a permis de proposer rapidement Internet. Il a fallu longtemps à Swisscom, l’opérateur suisse de téléphonie, pour nous concurrencer. En 2012 et en 2013, la compétition a commencé. Quand la société EBL a décidé, en 2008, d’établir les télécommunications comme troisième domaine d’activité, nous comptions 108 000 clients. Aujourd’hui, ils sont 67 000. C’est donc devenu plus difficile pour nous. Les exigences en matière de connexion Internet se sont elles aussi considérablement accrues au cours des vingt dernières années. Premièrement, les utilisateurs et utilisatrices d’Internet étaient beaucoup moins nombreux il y a vingt ans. Selon les statistiques de la Confédération, seule la tranche d’âge des 20-29 ans avait indiqué utiliser régulièrement Internet en 2000, à raison d’une personne interrogée sur deux. Pour la plupart des gens en Suisse, Internet n’était donc pas encore l’outil et le support de divertissement quotidien qu’il représente aujourd’hui. Et l’évolution est loin d’être terminée. Pour nous, cela signifie que nous voulons toujours avoir une longueur d’avance sur le développement afin que notre infrastructure puisse faire face sans problème aux nouvelles exigences.
EBL Telecom est-elle en mesure de consolider sa position dans ce secteur ? Quels sont ses points forts ?
Les atouts nous permettant de nous démarquer sont certainement le service que nous offrons en plus et notre attitude vis-à-vis des prestations de services. Grâce à nos partenaires, nous sommes en outre en mesure de proposer des produits de pointe concurrentiels. Quiconque utilise un de nos raccordements bénéficie de la puissance commandée. Nous garantissons toujours la même performance, quelle que soit la distance d’éloignement de la centrale. Dans nos zones de desserte rurales, nous sommes actuellement en mesure de proposer la bande passante la plus élevée avec un gigabit. Personne d’autre ne peut le faire. Je suis donc confiant dans le fait que nous pourrons continuer à nous affirmer face à nos concurrents.
Comment entrevoyez-vous l’évolution future ?
Avec la transformation numérique qui gagne du terrain, un réseau câblé performant restera à long terme une infrastructure importante pour notre communication. Les réseaux de téléphonie mobile ne suffiront pas à eux seuls à couvrir la masse de données et les différents besoins. Nos réseaux câblés hybrides sont performants à long terme. Les prochaines étapes de développement et les extensions de bande passante ne poseront donc pas problème pour EBL Telecom. Avec nous, nos clients sont toujours à la pointe de la technique.